Au fond du canyon de Colca

Nous quittons Arequipa pour rejoindre le petit village de Cabanaconde, point de départ des treks qui descendent dans le canyon de Colca.

Après 6 heures de bus à parcourir des paysages magnifiques, nous arrivons dans ce sympathique village, situé à 3200 mètres d’altitude. Nous nous laissons une journée d’acclimatation avant d’entamer la descente du canyon. Si ce n’est le fait d’être bien essoufflés dans les montées et la fraîcheur des nuitées, on ne ressent pas grand-chose d’autre. L’hôtel nous fournit toutes les précisions nécessaires pour notre trek de 3 jours, nous voilà fin prêts pour affronter ces 1200 mètres de dénivelé. Et oui, le canyon de Colca est l’un des plus profonds au monde. A titre d’exemple, il est deux fois plus profond que le Grand Canyon aux États-Unis (l’échauffement que nous avions fait lors de notre passage là-bas, il y a deux ans).

Jour 1, où ça descend et où ça glisse beaucoup

Itinéraire : Cabanaconde (3280m) > Llahuar Lodge (2020m) – 4 heures de marche

Le premier jour, on descend, on descend beaucoup. Le sol est particulièrement glissant à cause des petits graviers (fort heureusement, mon sens de l’équilibre m’aura fait éviter les chutes dans le ravin et les cactus).

Nous arrivons vers midi dans un charmant petit lodge au bord du rio Colca. Il y a des bassins d’eau chaude : de quoi se détendre après avoir autant sollicité nos jambes.

Jour 2, journée tranquille

Itinéraire : Llahuar Lodge (2020m) > L’Oasis de Sallengre (2160m) – 4 heures de marche

Le deuxième jour est plus facile : on remonte, mais la nouvelle route que l’on emprunte est en pente douce, l’effort est donc moins intense. On traverse quelques fermes et plantations (et oui, il y a des gens qui vivent dans le canyon) et on arrive en haut de notre seconde étape : l’Oasis. Une dernière bonne descente et nous voilà dans un nouveau lodge, qui, bien qu’il ait une piscine, offre un confort plus sommaire que le précédent.

Journée 3 : où ça monte sec !

Itinéraire : L’Oasis de Sallengre (2160m) > Cabanaconde (3280m) – 2h30 heures de marche.

C’est avant l’aube que nous entamons cette remontée de plus de 1000 mètres, avec un départ à 5h15 du matin à la lampe frontale. La pente s’affronte avec une bonne dose d’optimisme. Comme on le dit souvent, la randonnée, c’est surtout dans la tête ! Et il faut plutôt voir le verre à moitié plein (Ouah, j’ai déjà monté tout ça), que le verre à moitié vide (Erf, il reste encore tout ça). Le dernier tiers est, pour ma part, un peu plus dur ; la fatigue, l’altitude et les grosses marches n’aidant pas. On arrive à 7h45 à Cabanaconde et on s’offre un copieux petit-déjeuner pour s’en remettre.

Voir des paysages à couper le souffle, ça se mérite

Et oui et c’est pour ça qu’on aime la randonnée ! Tous les efforts physiques que l’on a fournis ont été largement récompensés par les paysages magnifiques : à chaque tournant, un nouveau point de vue extraordinaire s’offrait à nous. Ce trek était grandiose, nous avons adoré !