Dans le sud de la Patagonie, de capitales en capitales

Notre périple en Patagonie du côté argentin a débuté avec la ville frontalière de Los Antiguos, capitale nationale de la cerise, s’il vous plaît, qui hors saison présente bien peu d’intérêt (si ce n’est sa laverie). Autant dire que nous n’y avons pas fait de vieux os. De bien plus belles choses nous attendaient plus au sud !

24h de bus plus tard, nous voici à El Chalten. Encaissé entre de nombreuses montagnes, qu’on appelle « cerros » malgré leur taille imposante (littéralement « collines »), ce village s’annonce comme la capitale nationale de la randonnée. Et pour le coup, si nos pieds et nos mollets ont un peu souffert, nous n’avons pas été déçus. Les sentiers sont tous magnifiques, contournent les impressionnantes « collines », comme le Fitz Roy, serpentent entre les lacs gelés, comme le Lago Torre, et récompensent le marcheur fatigué par de superbes points de vue. La dernière montée vers le Lagos de los Tres, recouverte de neige en cette saison, est un beau moment d’efforts, de glissades et de rigolades.

Non loin de El Chalten se trouve El Calafate. Cette fois-ci, nous sommes dans la capitale nationale des glaciers. En effet, ce qui fait la renommée de la ville, c’est l’accès au glacier Perito Moreno. Cette gigantesque étendue de glace bleutée vient se jeter dans le Lago Argentino à la vitesse de 2 mètres par jour. Toute la journée, perchés sur la passerelle prévue à cet effet, nous avons écouté le glacier craquer, admiré sa couleur bleue qui change avec l’ensoleillement, et sursauté au son et à la vue des gros morceaux de glace qui tombent dans l’eau. Impressionnant.

Avant de remonter au nord, nous faisons une halte à Rio Gallegos, capitale de la province de Santa Cruz, où l’on a trouvé que très peu de choses à faire, si ce n’est le sympathique musée des pionniers.