Les visas

Voyager à l’étranger rime souvent avec formalités administratives pour acquérir le sésame qui permettra de découvrir un nouveau pays : le VISA.

Pour notre voyage autour du monde, nous avons dû nous poser ces questions uniquement pour notre périple en Asie, les Français ayant droit à des exemptions de visa pour des séjours de moins de 3 mois dans les pays d’Amérique du Sud. En préparant notre itinéraire nous nous étions bien renseignés (sur le site de l’ambassade française et sur divers blogs de voyageurs) sur les contraintes et les conditions que représenteraient ces demandes de visa : nous avions estimé une enveloppe budgétaire dédiée aux visas pour être en mesure de partir avec des dollars tous beaux, tous neufs, et même calculé le nombre de photos d’identité qu’il nous faudrait.

Voici un compte-rendu de nos traversées de frontières.

En règle générale, nous avons essayé de tout faire par nous même, sans passer par des intermédiaires, que ce soit pour la réalisation des visas ou pour les transports pour se rendre aux frontières. Ceci dans l’objectif d’éviter les commissions, souvent excessives. Comme vous pourrez le lire, ça n’a pas toujours été évident ou rentable niveau temps perdu / dollars économisés.

INDE

Notre visa pour l’Inde est le seul que nous avons pu nous procurer avant notre départ, ce qui était de toute façon indispensable puisque le pays ne délivre pas ce laissez-passer à l’arrivée. C’est l’un des visas les plus chers : 64 €.

Il ne faut pas se rendre à l’ambassade, mais passer par l’une des agences officielles qui délivrent le précieux document, aux horaires assez contraignants, et fournir de nombreuses informations, comme la profession de ses parents, leur éventuel lien avec le Pakistan ou encore son appartenance religieuse. Nous conseillons donc de bien préparer son dossier pour ne pas se déplacer pour rien. Un employé ne fait d’ailleurs entrer que les personnes dont le dossier est complet dans le bureau.

NÉPAL

DSCN1185Nous sommes arrivés au Népal par voie terrestre depuis l’Inde, à Sunauli, et nous avons obtenu notre visa sur place, contre 20$.

Les employés du poste frontière étaient particulièrement décontractés et sympathiques, nous guidant pour remplir le formulaire. En à peine une demi-heure, notre visa était prêt.

Nous y avons rencontré un Suisse qui, après avoir traversé la frontière en tuk-tuk sans passer par les différents contrôles, a pu faire le chemin inverse sans problème, une fois son erreur réalisée. Ambiance décontractée, on vous disait.DSCN1188

Il n’est par ailleurs pas nécessaire d’écouter les personnes qui vous diront que vous n’avez pas le droit de sortir du territoire avec des roupies indiennes et que vous devez les changer avant de continuer. Ceci est bien entendu faux et les taux proposés par les agences et leurs rabatteurs sont bien souvent trop élevés. En ce qui nous concerne, nous avons pu payer les 1er bus au Népal (pour aller à Lumbini) en roupies indiennes sans problème, ce qui nous a permis de nous débarrasser des quelques billets qui nous restaient.

BIRMANIE

A l’époque de la préparation de notre voyage, on ne pouvait entrer en Birmanie qu’en avion, et avec un visa établi à l’avance. Nous avons donc effectué la démarche à l’ambassade du Myanmar à Katmandou, au Népal.

Le visa coûte 20$, et on essaye de vous vendre un calendrier souvenir « obligatoire » pour 5$.

Après avoir longtemps expliqué que nous n’avions vraiment pas besoin d’un objet aussi encombrant qu’un calendrier de 30x30cm, l’employé de l’ambassade a bien voulu prendre notre dossier, contre un reçu stipulant « agenda denied ». Deux jours plus tard, nos visas nous attendaient au même endroit.

THAILANDE

Les Français, entre autres, ont droit à une exemption de visa pour des séjours de moins de 30 jours en Thaïlande. Comme nous n’y sommes restés que 3 semaines, nous n’avons eu aucune démarche particulière à effectuer.

LAOS

DSCN3687Nous avons traversé la frontière entre la Thaïlande et le Laos au sud de Ventiane. Le passage se fait par un pont qui enjambe le Mékong : le pont de l’amitié. Le visa nous a coûté 31$ (dont 1$ supplémentaire car nous étions le week-end), et son obtention n’est qu’une formalité, si vous avez la chance de tomber sur un bureau ouvert.DSCN3693

Dans notre cas, tout s’est bien passé jusqu’à ce qu’on nous remette nos passeports, et qu’on se rende compte que certains documents ne comportaient pas la bonne date. Nous avons donc voulu faire corriger l’erreur, mais le bureau avait, en l’espace de 5 minutes, fermé pour la pause. Après 30 minutes de patience et l’erreur corrigée, nous avons pu entrer au Laos 🙂

CAMBODGE

En partant du Laos, on nous avait prévenu que le passage de la frontière avec le Cambodge était parfois compliqué… Et en effet, on a pu constater que c’est un joyeux bordel !

Pour s’y rendre, nous prenons un bus international, qui part de Ban Napasan et rejoint les principaux sites touristiques du Cambodge, en une douzaine d’heures (il ne semble pas y avoir d’autres alternatives). Comme le rapportent de nombreuses personnes, la compagnie de bus joue aussi le rôle d’agence touristique et propose de faire les démarches administratives pour le visa du Cambodge à votre place, pour 40$. Le visa ne coûtant normalement que 30$, on se dit qu’on pourra bien sortir du bus le temps de tout faire nous même.

Mais voilà, au Laos, il faut payer 3$ pour avoir le tampon de sortie, alors que c’est totalement illégal.

Au Cambodge, on annonce un prix de 35$ pour le visa, et un contrôle médical bidon obligatoire pour 2$ de plus.

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Après négociation, car en effet, tout est négociable, on a pu sortir du Laos pour 2$ chacun et avoir un « contrôle médical » gratuit du côté cambodgien. Certains on attendu plusieurs heures et ont bien obtenu leur visa à 30$. De notre côté, comme le temps passait et que le bus nous attendait de l’autre côté de la frontière, nous avons capitulé pour le prix surélevé. Nous étions quand même un groupe de 10 à protester (presque que des français), mais cela n’aura servi à rien.

Avec un total de 37$, 1h30 de palabres sous le soleil, et après avoir vu le bus commencer à partir sans nous (mais avec nos bagages), on se dit que payer 40$ pour passer par un intermédiaire vaut peut-être le coût… Si on ne veut pas entretenir la corruption ambiante, après réflexion, le mieux est sûrement de faire établir son visa à l’avance dans une ambassade ou un consulat cambodgien, de façon à payer le juste prix.

VIETNAM

DSCN5872Une personne rencontrée en chemin nous avait expliqué qu’on pouvait se rendre du Cambodge au Vietnam en bateau, en descendant le Mékong. Suivant ce conseil, nous avons quitté Phnom Penh pour Chau Doc (Vietnam) par voie fluviale. Le billet coûte environ 25$ et le visa 60$. L’embarcation s’arrête successivement aux postes frontières des deux pays, au bord du fleuve, et offre une vue superbe du côté vietnamien.DSCN5869

Il est nécessaire de faire son visa en avance pour le Vietnam, celui-ci ne pouvant être remis lors de l’arrivée à la frontière. Pour une fois, nous décidons de déléguer les formalités administratives à un tiers et passons par notre hôtel à Phnom Penh pour le réaliser. Le surcoût proposé par l’hôtel est de 3$ par visa, soit 6$ pour nous deux, ce qui équivalait au coût du trajet en tuk-tuk pour se rendre à l’ambassade. Rien de particulier à signaler, tout s’est passé très vite et sans soucis.

JAPON

Les Français, entre autres, ont droit à une exemption de visa pour des courts séjours au Japon.

A notre arrivée à Osaka, on nous relève nos empruntes digitales et on nous prend en photo. Ici c’est du sérieux, les bagages sont fouillés très régulièrement, et franchement, on n’a pas eu envie de plaisanter avec les douaniers.

 

Finalement, mis à part le passage Laos/Cambodge (mais on était prévenu), tout s’est passé sans encombre. Il est assez facile de faire les démarches par soi-même, il faut juste du temps (pour se rendre aux ambassades par exemple), être bien renseignés sur les coûts et les documents à fournir (pour ne pas avoir à payer les extras réservés aux touristes), et connaître les moyens de transport pour se rendre aux frontières (pour ne pas se sentir obligé de prendre un package bus+visa). Et oui, voyager nécessite un peu de préparation !

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