Notre arrivée à Sajama fut quelque peu mouvementée, entre notre chauffeur qui décide de changer son tarif à l’arrivée et le gardien du parc qui tente de nous refiler un logement glacial chez sa tante. Précisons qu’on est à plus de 4200 mètres d’altitude et que la perspective de passer 3 nuits dans une « chambre froide » ne nous réjouit que très modérément.
Un peu désespérés, nous rencontrons finalement un gentil monsieur qui nous promet un hébergement chaud, abordable et avec une belle vue. Sans hésitation aucune, nous sautons sur l’occasion et sommes parés pour découvrir tous les attraits du parc.
La première chose qui nous a frappé, c’est le silence ! Mis à part quelques locaux qui accueillent les rares touristes, le village semble totalement abandonné : pendant les vacances, les habitants quittent les lieux. Les rues ressemblent à celles d’une ville fantôme et on est très peu à sillonner les chemins de randonnée.
L’immensité des paysages renforce l’impression d’être seul au monde. La plaine, dans laquelle ruminent des milliers de lamas, s’étend à perte de vue au pied des 3 volcans qui encerclent le parc. Ceux-ci nourrissent les nombreux geysers et bassins d’eau chaude, où il est bien agréable de se baigner. Il est rare de trouver un endroit aussi préservé, et nous en profitons, car il n’en sera peut-être plus de même dans 10 ans.
Les nuits sont froides, même gelées, mais un repas chaud et une cheminée nous attendent pour passer la soirée, pendant laquelle nous jouons aux cartes avec nos voisins Israéliens.