Soucieux de trouver un endroit paisible pour profiter des villages bordant les nombreux cours d’eau du pays, nous filons au nord de Luang Prabang, en remontant la rivière Nam Ou.
Nous nous arrêtons pour une nuit dans le village de Nong Khiaw, bien contents de nous relaxer au bord de la rivière, sur lequel donne la terrasse de notre hôtel. Il n’y a pas grand chose à faire ici, à part profiter du paysage, sous une chaleur exténuante en journée, ou dans la brume, au petit matin.
A coup de pirogue, on rejoint Muang Noi Neua pour quelques jours, un petit village seulement accessible par la rivière. Et là, nous sommes conquis ! Avec ses deux hamacs, la terrasse de notre petit bungalow au bord de l’eau est parfaitement placée pour le coucher de soleil. L’endroit est magnifique, et on s’en rend d’autant plus compte en montant en haut du point de vue qui offre un panorama spectaculaire. Il y a aussi quelques grottes à visiter, et vu qu’on aime bien les grottes, ça tombe plutôt bien. On commence même à avoir nos petites habitudes au restaurant Vita, qui sert d’excellentes spécialités laotiennes. On goûte à la fleur de bananier frite, à de très bons currys, au caviar d’aubergine et au souzi, accompagné de riz gluant, auquel on est devenu accros.
A Muang Noi, on s’est aussi lancé dans une balade de 4 heures pour découvrir les environs proches… ou qui aurait pu durer 4 heures, si notre carte eut été meilleure. Le temps d’une balade de 9 heures donc, on s’aventure dans le villages éloigné de Ban Samsa Ath. Le chemin qui y mène est d’ailleurs très beau, suivant les crêtes de cette région vallonnée. La vie y est vraiment différente ! On s’y arrête pour manger chez une habitante qui s’improvise restaurateur, entourés de ses 10 enfants au regard un peu étonné. Peu de gens font l’effort de venir jusque-là, du moins pour le moment.
Prenons un peu de temps pour parler des pirogues. Notez bien qu’ici, elles sont d’une grande utilité : On y entasse les marchandises, les animaux et les touristes, qui aident aussi de temps en temps à descendre des motos à la force de leurs petits bras… Sur l’une d’entre elle, un coq y avait même été installé. Notre pirogue de retour fut quelque peu soumise à des aléas mécaniques, qui ont nécessité de multiples interventions de son capitaine. On n’est pas tombé si mal, certaines prennent l’eau, parait-il !