Luang Prabang

Au cœur du Laos, inscrite au patrimoine mondiale de l’UNESCO, la ville de Luang Prabang est en quelque sorte un mélange de différentes époques. Capitale du royaume de Lan Xang (ou royaume du million d’éléphants, rien que ça) pendant plusieurs siècles, elle fut par la suite une ville importante lors de la colonisation française.

Le charme de ses ruelles bien entretenues, où se côtoient temples bouddhistes et maisons coloniale, est indéniable, et on apprécie beaucoup les balades sur les rives du Mékong.

L’une des grandes attractions est la procession des moines qui, chaque matin, parcourent les rues de Luang Prabang, où les fidèles les attendent pour leur donner un peu de nourriture. Les moines bouddhistes ne pouvant pas travailler, il ne se nourrissent que des offrandes. Le spectacle est assez impressionnant, si on évite la rue principale, où les touristes s’entassent pour faire des photos de l’événement, gênant l’avancée des moines, et le recueillement des croyants. On se demande même parfois, si, par groupe de 2, certains n’organiseraient pas un safari photo, l’un appâtant le moine avec un peu de matière vitale, et l’autre l’éblouissant de son flash. C’est pas très respectueux tout ça…

On apprend également que le Laos détient le triste record du pays le plus bombardé de l’histoire, lors d’un passage au bureau de UXO Lao, qui s’occupe de déminage et fait de la prévention. Il acquit ce titre après la second guerre d’Indochine (ou guerre du Vietnam), pendant laquelle plus de bombes y furent larguées que pendant toute la 2nde guerre mondiale! En héritage de cette triste période, de nombreuses munitions non explosées sont encore un danger pour les habitants du pays.

A la fraîche et à l’aide d’un scooter, maintenant les 2 roues n’ont plus de secret pour moi, on se lance à la découverte de la région et surtout des chutes d’eau assez remarquables de Kuang Si, qui tombent sur plusieurs bassins successifs. Sur le chemin du retour, on peut également y voir des ours, sauvés des mains des braconniers, vaquer à leurs occupations dans leurs enclos.

A pied ou en bateau, on aime aussi flâner entre les temples, monter sur de beaux points de vue, passer du temps dans le marché de nuit, et nous remplir le ventre dans d’immenses buffets à volonté : pour environ 10000 Kips (1 Euro), le touriste affamé peut manger tout ce qu’il arrive à faire tenir dans son unique assiette. Miam.