Vang Vieng, aventures et quiétude sous les montagnes karstiques

C’est d’un trait que nous rejoignons Vang Vieng depuis Bangkok. Un trait incluant un bus de nuit, une traversée de frontière avec des agents qui ne savent plus quel jour on est, deux bus pour traverser la capitale laotienne et en rejoindre un troisième – le plus surprenant que l’on ait jamais pris, moitié bus, moitié camion de déménagement – pour atteindre Vang Vieng.

Triste réputation

Vang Vieng a pendant longtemps eu mauvaise réputation. La faute à qui ? Aux jeunes touristes insouciants, à la recherche de sensations fortes, à vivre bien entendu enivrées par la chaleur et par l’alcool. Pour vous donner une image plus parlante, la tranquille ville laotienne s’est transformée en « WEI » ou en Spring Break : fêtes géantes, alcool et drogues à flot, occidentaux en maillot de bain, aux attitudes peu respectueuses de la culture locale. Après plusieurs accidents et un ras-le-bol des locaux, les autorités ont pris la décision de fermer tous les bars au bord du fleuve. L’attrait beuverie de la ville s’amenuisant, celle-ci a fini par retrouver une certaine tranquillité. La ville reste encore très tournée vers le jeune touriste (beaucoup de bars, certains diffusant sans interruption des épisodes de South Park ou de Friends), mais l’ambiance décadente d’il y a quelques années nous a semblé avoir disparu, nous avons donc assez bien apprécié ce lieu.

Entre aventure et quiétude

A pied ou à vélo, nous traversons une campagne charmante et partons à l’exploration de ses grottes.

Au nord de la ville, nous découvrons deux grottes étonnantes, qui attirent apparemment peu de visiteurs, puisque nous sommes totalement seuls sur les lieux. C’est à la lueur de notre lampe frontale que nous pénétrons sous terre. Pour l’une d’elle, nous mettrons une demi heure à atteindre le fond. Et autant vous dire, que ce n’est pas le moment de repenser à tous ces films d’horreur que l’on a vu, lorsqu’on marche seul, dans le noir et le silence total pendant une heure !

A l’ouest de la ville, à l’inverse, c’est sur un site bondé que l’on débarque. Mais la plupart des touristes (asiatiques principalement) sont ici pour les tyroliennes et la petite piscine naturelle qui sont à coté de la grotte. On fuit donc vite leur enthousiasme bruyant et on part visiter la grotte.

Après ces activités sportives et spéléologiques, nous profitons du jardin de la guesthouse et des banquettes des restaurants en bordure de rivière. Avec la chaleur assez pesante de l’après-midi, on se plie vite à un rythme tranquille. La ville, entourée de magnifiques montagnes karstiques, nous offre en plus un cadre idéal pour des instants de contemplation et de sérénité.

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