Allers et retours à Phnom Penh

Phnom Penh, c’est en quelque sorte notre point de chute lors de nos déplacements au Cambodge : on y a retrouvé Lauriane, Mehdi et Aurélien, puis Pascal et Véro. C’est aussi là que nous ferons notre visa pour le Vietnam juste avant de quitter le pays.

Lors de notre premier passage, installés entre les rives festives du Mékong et le quartier des bars à filles, nous avions visité le marché central, sous l’impressionnant dôme du bâtiment colonial construit par les français en 1930, pris un peu de hauteur en profitant du point de vue offert par le Sorya shopping center, et enfin apprécié la grande scène, les échoppes, et la bouffe de rue du marché de nuit, qui s’installe le week-end sur les bords du fleuve.

Pour notre second passage, c’est une autre Phnom Penh qui s’offre à nous ! Cette fois-ci, nous séjournons dans un hôtel luxueux (de notre point de vue), où l’on nous accueille avec un cocktail, où l’on dispose d’une piscine et de la climatisation, et nous partons à la découverte historique du centre ville, avec Pascal, Véro, et notre guide Séla :

  • Wat Phnom, situé sur la colline (= « phnom » en khmer) de madame Penh, qui fit ériger cette pagode (= « wat » en khmer), donnant ainsi le nom « Phnom Penh » (= la colline de Mme Penh) à la ville.
  • Le musée national, où l’on apprend au travers des statues antiques que le Cambodge a été très influencé par la religion et l’art hindou, qu’Alexandre Le Grand a apporté le style égyptien jusque là, et que l’empire Khmer du temps d’Angkor (article à venir) était le plus puissant de l’Asie du sud-est.
  • Le Palais royal où vit le roi du Cambodge et la Pagode d’argent, nommée ainsi à cause de son sol recouvert de carreaux… d’argent pur.
  • Une très émouvante visite de la prison S21, ancien lycée, converti en prison en 1975 par les Khmers rouges, et maintenant devenu le musée du génocide.

L’histoire du Cambodge est probablement la plus tragique qu’il nous ait été donné de rencontrer pour le moment. En pleine guerre froide, à la suite d’un coup d’état organisé par le bloc capitaliste, le pays sombre dans la guerre civile. Les Khmers Rouges, menés par Pol Pot et ses amis (pour la plupart, d’anciens étudiants à la Sorbonne à Paris), forment la seule armée capable de prendre le pouvoir, et y parviennent en 1975. D’abord accueillis comme des sauveurs, ils montrent rapidement leur vraie nature et deviennent les bourreaux de tout un peuple. Ces jeunes soldats fanatisés, qui ont entre 14 et 17 ans, vont faire plonger tout le pays dans l’horreur : les villes sont évacuées et saccagées, les habitants sont forcés d’aller travailler dans les rizières dans des conditions épouvantables, les intellectuels (et ceux qui portent des lunettes ou qui possèdent un stylo) sont systématiquement torturés et tués, on marie les gens au hasard lors de cérémonies publiques, on massacre des enfants, des femmes et des hommes (dans cet ordre) à coups de bâton pour économiser des balles, des témoignages parlent même de cannibalisme. Les Vietnamiens mettront fin au cauchemar en 1979. En 4 ans, entre 20 et 30 % de la population a été exterminée, ce qui en fait un génocide, proportionnellement plus important que la Shoah, orchestré par les Khmers Rouges sur leur propre peuple !

 

Pour compléter ce programme bien rempli, nous avons également fait un peu de shopping au marché russe, et dégusté de succulentes tapas au restaurant Friends, qui forme de jeunes cambodgiens aux métiers de la restauration.

 

 

2 réflexions au sujet de « Allers et retours à Phnom Penh »

  • 3 avril 2015 à 11 h 11 min
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    Heureuse de vous voir tous ensemble. J’imagine votre joie à tous … On pense fort à vous et on vous embrasse très fort. Bonnes fêtes de Pâques asiatiques… et on trinquera à la vôtre dimanche. Bisous

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