1ères expériences du train indien

Que ce soit dans le Lonely Planet ou dans le Guide du routard, l’expérience du train est vivement recommandée pour être au plus proche de la population et parce qu’elle constitue LE voyage en soi.

Pour relier les villes étapes de notre itinéraire nous avons prévu de prendre les trains et les bus locaux. C’est fort de deux expériences toutes récentes que nous nous permettons de partager avec vous nos premières impressions sur le train indien, et comme vous pouvez vous en douter, on est bien loin du TGV français.

Mercredi soir nous avons pris un train de nuit pour relier Delhi à Bikaner. Nous étions en classe intermédiaire « 3AC » (AC = with air con/ climatisation) et avons partagé un compartiment couchette de 8 personnes avec un couple et une famille d’indiens. Nous étions installés  sur les deux banquettes du haut et pour plus de précautions, nous avons gardé nos sacs à porté… Nous avons dormi dessus ! Pour ce 1er voyage, le train et le wagon ont été facilement identifiables (un local a quand même eu la gentillesse de nous rassurer quand au fonctionnement), grâce aux listes, avec les noms des voyageurs, qui sont affichés à l’entrée des wagons. On arrive assez bien à dormir, car tous les voyageurs dorment également. Par contre, au réveil, on nous indique que le train a… 5 heures de retard… On fait donc notre 1ère grasse mat’ à bord du train ce qui nous permet de facilement prendre notre mal en patience (pour un trajet qui aurait normalement dû durer 7h).

Vendredi soir, nous avons pris un autre train de nuit, pour relier Bikaner à Jaisalmer. Mais cette fois-ci pas le choix pour la classe, il n’y a qu’une seule et unique classe dans ce train : un genre de 2nde classe, un peu plus éloignée de ce dont nous avons l’habitude dans nos trains français.  Tout semble moins ordonné pour ce 2nd trajet. On nous indique le n° du quai, mais rien ne confirme qu’il s’agit bien de la bonne direction une fois que nous y sommes. Nous demandons confirmation à plusieurs personnes mais nous nous retrouvons face à cette façon de répondre très typique avec un vague « moui » accompagné d’un dodelinement de la tête qui semble vouloir dire « oui » et « non » à la fois. Cette fois-ci, on est assis et à l’étroit. Les gens s’apostrophent d’une partie du wagon à l’autre, ils chiquent, ils crachent (ils laissent la porte du wagon ouverte pour cracher dehors quand même), ils écoutent leur musique sans écouteurs sur leur téléphone et il y a beaucoup de poussière dans le train car les portes et fenêtres du wagon sont ouvertes et parce qu’on traverse une zone plutôt aride. Autant dire que l’on se doute déjà que la nuit va être longue et peu reposante. On est un peu moins serein sur ce voyage, d’autant plus qu’on nous avait raconté de sombres histoires de touristes qui, ayant accepté de la nourriture ou des boissons d’autres voyageurs, ont été drogués puis dépouillés. Inutile de dire que quand un voisin nous a proposé du thé, nous avons répondu non. C’est dommage, mais vu qu’on ne peut jamais connaître les intentions des gens… Avec tout ça, on ne dort quasiment pas du trajet.

Les deux expériences ont finalement été assez distinctes : la 1ère positive, malgré le retard, et pour la version « 2nde classe assise » nous garderons en tête, pour la prochaine fois, qu’elle est un peut trop mouvementée pour un voyage de nuit !

 

5 réflexions au sujet de « 1ères expériences du train indien »

  • 4 novembre 2014 à 17 h 57 min
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    De ce que j’en sais, le dodelinement de la tête en inde c’est exactement comme le hochement de la tête chez nous, ça veut pas dire « moui peut-être », mais juste « oui ».

    • 6 novembre 2014 à 15 h 52 min
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      D’après le Lonely Planet, ça a pas l’air si clair que ça: « That head wobble […] can mean ‘yes’, ‘maybe’ or ‘I have no idea’. Go with the flow ».

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